La nécessité de se réajuster !
Par Alain Sivasléian (le 24 mai 2020)
(1Samuel 2.18-19 ; 2.28) Chaque année… une petite robe !
…le jeune Samuel continuait à grandir.
Dans le monde de la couture, la confection d’un vêtement pour soi ou pour quelqu’un, est une aventure qui ne laisse rien au hasard. Même si la création est artistique, la confection de l’ouvrage, quant à elle, est le résultat d’un travail minutieux, patient, attentif, technique et qui ne laisse pas de place à l’improvisation.
Au plan personnel comme au plan collectif de l’église, nous avons nous aussi besoin, comme Samuel, de nous prêter régulièrement au jeu du réajustement. La bible nous dit que sa mère profitait de monter au sacrifice annuel pour lui confectionner un éphod de lin. On le comprend mieux quand on lit que le jeune Samuel continuait de grandir ! Des jours durant, j’imagine qu’elle taillait, assemblait, cousait, puis, après l’avoir soigneusement emballé, elle emportait le nouvel habit au temple, lors de la grande fête annuelle.
Je ne sais pas comment se comportait le jeune garçon, mais il n’est pas aisé de se plier de bonne grâce au rôle de mannequin !
Laisser ajuster sur soi n’est pas une pratique très naturelle et cela nécessite qu’on accepte de se remettre en question, de se plier à la prise des mensurations, à des réglages, à la préparation du patron et son ajustage, à l’assemblage, aux retouches, les ourlets, la doublure, le rembourrage… et autres !
Pendant deux mois de confinement, nous avons été confrontés à un défi collectif sans précédent : pratiquer notre foi malgré la suspension de tout regroupement ! Or et c’est vrai pour la plupart des religions, toutes les traditions accordent à la prière collective une valeur particulière et elles en font un élément essentiel d’une vie de foi. La religion, suggère l’étymologie, est ce qui relie les membres d’une communauté entre eux, et les hommes à Dieu.
Vous savez, et c’est une bonne nouvelle, que les cérémonies religieuses vont pouvoir reprendre dès ce samedi 23 mai. Du coup nos églises sont aujourd’hui mises au défi de surmonter l’épreuve du « chacun-chez-soi » à l’épreuve du « tous ensemble réunis».
Voilà que les recommandations fusent, les avertissements retentissent, les mises en garde pleuvent. Le ministre de l’intérieur et les responsables des cultes se sont accordés lors d’une réunion « sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité sanitaire de tous ». il est question de « mesures à prendre » !
On nous rappelle que les organisateurs des cérémonies devront notamment s’assurer d’un filtrage à l’entrée, que les fidèles respectent les gestes barrières, la distanciation, portent un masque et se désinfectent les mains.
Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a pour sa part diffusé vendredi un « guide pratique » de reprise des cultes. Pour inciter ses Eglises adhérentes à la prudence. Il insiste sur le fait que certaines des pratiques rituelles des évangéliques, « avec l’importance du chant, de la cène souvent hebdomadaire, des salutations et discussions prolongées en fin de culte, des temps de café ou agapes, la présence de plusieurs générations, fait de nos rassemblements des événements à risque ». Il demande de prévoir 4 m2 pour chaque fidèle et suggère de reporter les baptêmes et les agapes.
Depuis que l’église de la Porte ouverte de Mulhouse a été ciblée comme
cluster, nos assemblées font l’objet de toute l’attention des autorités et pas que ! D’autant qu’une quarantaine de fidèles a été contaminés au cours d’un office religieux célébré dans une église protestante baptiste, à Francfort, le 10 mai, peu après la réouverture des lieux de culte en Allemagne.
Que devons-nous faire ? Devons-nous rester confinés chez nous ou devons-nous réajuster nos pratiques et habitudes cultuelles ? D’autant qu’au-delà de la promiscuité induite par la cérémonie religieuse, les contacts physiques font partie intégrante de notre façon de vivre notre foi et notre amour fraternel !
Nous devons réapprendre à vivre ensemble dans de nouvelles conditions sanitaires et pour cela nous devrons nous réajuster et nous adapter sans cesse jusqu’à la reprise d’une vie normale. Se rassembler à nouveau, c’est être contraint à se remettre en ordre, en état, se réévaluer afin que nos pratiques cultuelles soient bénéfiques sans devenir un moyen de propagation du virus. La seule « contamination » acceptable et souhaitée est celle de la foi et celle de la diffusion de l’amour de Dieu !
Je reviens sur l’exemple de Samuel qui est un type de l’église. Il nous rappelle notre expérience chrétienne. Né d’un miracle, il est appelé par Dieu à se démarquer d’un environnement moralement pollué, et il se consacre au service du temple. Sa croissance est régulière, harmonieuse, évidente aux yeux de tous, comme doit l’être celle de l’église et celle du croyant. Comme il ne cesse de se développer, sa mère lui confectionne chaque année une nouvelle robe. Nous imaginons aisément que d’une année à l’autre, le modèle était plus grand, plus ample, mieux adapté à la carrure du jeune homme, bien conforme au tour de taille, de poitrine, de tête… enfin, il était à chaque fois réajusté.
- Ce vêtement de fin lin est d’abord l’image de notre dignité spirituelle et morale, celle que nous confère la grâce, bien sûr ! Au fur et à mesure cette dignité doit croître, comme croît l’homme nouveau à l’intérieur… « Ayez… la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. » (1 Pierre 3:4)
- Il pourrait aussi évoquer notre rayonnement public, notre influence liée à notre foi, à nos responsabilités, nos moyens d’action et d’organisation, nos structures, nos locaux, notre témoignage.
L’église se doit de rester vêtue, non de cette « religiosité drapée » qui caractérisait les pharisiens de Jérusalem, ni du manteau usé des habitudes et traditions, mais de l’onction toujours renouvelée du Saint- Esprit. L’église en général, et les chrétiens en particulier, doivent avoir l’étoffe adaptée à leur stature. Les responsabilités doivent être ajustées aux capacités. Tel un maître couturier, le Saint- Esprit, qui connaît nos « mensurations », saura, comme Anne, nous fournir l’éphod à la juste dimension, pour le service voulu. « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance » (Jérémie 29:11)
Les « patrons » du divin tailleur sont élaborés, conçus SUR nous ! Dieu pratique le « sur-mesure » et ce qu’Il fait nous va «comme un gant » !
Il arrive pourtant que certains se plaignent d’être affublés d’un habit étriqué dans lequel, se sentant engoncés, ils suffoquent. D’autres, au contraire, ayant fait le choix d’un vêtement trop ample, surdimensionné pour eux, se demandent pourquoi ils « nagent » dedans.
Cette mésaventure arrive aussi bien au petit enfant qui se déguise avec les affaires de papa ou de maman, qu’au quinquagénaire bedonnant, qui pour se donner l’illusion qu’il n’a pas changé, s’accoutre d’une tenue qu’il croit être portée élégamment, mais…non réajustée, car d’antan !
Dieu qui nous connaît, ne se trompe pas. C’est nous qui choisissons de porter autre chose que ce qu’Il a prévu pour nous. À l’image de Jacob qui met les vêtements de son frère Esaü pour lui usurper la bénédiction du père (Gen 27.15), du roi Saül qui fait porter au jeune David ses vêtements démesurés (1 Sam17.38). Samuel, lui, portait avec fierté la robe confectionnée par sa mère, toujours ajustée à sa taille.
« Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ…. jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus…, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Ephésiens 4:13)
Au-delà de la situation sanitaire actuelle qui nous impose de nous adapter à de nouvelles façons de pratiquer notre culte, comprenons que la pensée du Seigneur, est que nous acceptions de Le laisser nous façonner, nous retoucher, nous ajuster. Ne restons pas guindés, figés, raides, dans un vêtement usé et rétréci, qui ne nous va plus parce qu’il ne correspond plus à celui dont le Saint- Esprit veut nous revêtir, mais laissons-nous revêtir d’un vêtement nouveau, non rapiécé, sans faux plis, qui tombe bien, avec un portant décentré, les parties principales bien modelées et ajustées d’une main de Maître. Dans Esaïe 61:3, Dieu change son peuple affligé et lui offre des perspectives de vie meilleures et lui dit qu’Il « mettrait sur leur tête une parure splendide au lieu de la cendre, une huile de gaieté au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit qui vacille ».
Que Dieu bénisse notre assemblée et notre très prochaine reprise.
Le printemps est arrivé !
Par Alain Sivasléian (le 10 mai 2020)
Le déconfinement, voilà un mot qu’il a fallu ajouter à notre vocabulaire et qui sonne un peu comme une cloche fêlée ! 40 % des français dont nous faisons partie, soit plus de 27 millions d’entre nous, sont en zone rouge.
Même si des restrictions subsistent avec les précautions d’usage à respecter, un certain soulagement est toutefois ressenti au fond de nous. Nous allons pouvoir enfin sortir de chez nous sans la fameuse attestation dérogatoire, même si ce n’est que dans un rayon de 100 km.
C’est un bon début et l’espoir des retrouvailles remplit nos cœurs d’espérance et de joie.
Le confinement, source de certains traumatismes pour bon nombre de personnes, a été vécu comme une sorte « d’hibernation ». Mais le printemps des jours nouveaux va nous permettre de passer de cet état d’engourdissement et de léthargie dans lesquels nous avons glissé mollement au fil du temps, à une période de vitalité, de tonicité, de dynamisme retrouvés. « S’il n’y avait pas d’hiver, le printemps ne serait pas si agréable : si nous ne goûtions pas à l’adversité, la réussite ne serait pas tant appréciée. » (Anne Bradstreet)
Lorsque le printemps arrive, Dieu merci, voilà que tout vient à s’éveiller. La terre, visitée par un souffle nouveau, se couvre de verdure et de fleurs. Elle nous offre le spectacle d’une étonnante vitalité que rien n’arrête. N’oublions pas que nous avons été, nous aussi, touchés par le printemps de Dieu. Nous étions dans un hiver triste, sans Dieu et sans espérance, perdus dans les ténèbres du péché. Mais l’Evangile que nous avons entendu et reçu, a chassé ces ténèbres, nous a éclairés et sauvés. Une profonde joie est venue nous habiter, un courage nouveau nous a été communiqué. Gloire à Dieu ! Il ne faut pas que les hivers que nous traversons parfois dans nos vies, nous laissent au fond de notre coquille et nous fassent oublier les promesses « printanières » de Dieu, les ressources qu’Il a mises à notre disposition. Il nous fortifie puissamment par son Esprit dans l’homme intérieur. (Eph 3.16).
Voilà de quoi faire face à nos obligations avec un cœur plus léger. Puisque le Fils nous a été donné, nous recevons toutes choses avec Lui (Rom 8.32) Nous n’avons donc pas peur d’être dans le besoin. « La postérité du juste sera sauvé » (Prov 11.21)
Lorsque le temps viendra enfin où nous pourrons nous réunir dans la maison de Dieu, ça sera aussi comme un jour nouveau ! Ne nous tarde-t-il pas de nous retrouver pour participer activement à la louange, à la prière, à l’exercice des dons spirituels. Ne nous tarde-t-il pas de communier ensemble à la vie de l’Esprit, à l’écoute de la Parole de Dieu, à la joie de la communion fraternelle. « C’est là que l’Eternel envoie la bénédiction et la vie pour l’éternité » (Psa 133)
A vous enfin qui êtes retenus loin des rassemblements, et qui risquez de l’être encore, par la maladie, l’âge, la distance et parfois le découragement, vous n’êtes pas sans secours. Le Psaume 103 rappelle que « c’est l’Eternel qui guérit toutes nos maladies et nous fait rajeunir comme l’aigle ».
L’attente est parfois longue, mais la patience n’est pas vaine. Elle est suivie d’un fruit de délivrance et de paix. L’éloignement est sûrement une épreuve, mais comme nous le chantons, nous ne sommes jamais tout seuls, Jésus est avec nous tous les jours jusqu’à la fin.
Chers amis, chers frères et sœurs, « n’hibernons » donc plus. Le printemps de Dieu s’est levé sur nous avec sa vie puissante. Celui de la terre passera pour céder la place aux autres saisons. Le nôtre est permanent, à l’image de Celui qui nous l’envoie.
Soyons optimistes ! « Un optimiste est la personnification humaine du printemps » (Susan J. Bissonette)
Alors, bon courage car bientôt nous nous retrouverons pour participer ensemble aux semaines fixées pour la moisson !
Ils ne se disent pas : Craignons le Seigneur, notre Dieu, qui donne la pluie en son temps, la pluie d’automne et la pluie de printemps, et qui nous garde les semaines fixées pour la moisson. (Jérémie 5:24)
SOLIDAIRE…
Le 26/04/2020 Par Alain Sivasléian
(Luc 22.39-44)
Face à la situation exceptionnelle que nous vivons, un élan remarquable de solidarité s’est manifesté envers nos soignants qui sont en première ligne. Nous disions récemment qu’il fallait les gestes barrières. Cela ne doit pas nous faire oublier qu’il faut aussi des gestes solidaires !
Nous pouvons, en cette période totalement inédite, nous confiner au point de nous murer dans nos logements. Vivre à l’abri d’une barrière ne signifie pas qu’il faut se barricader au point de ne plus voir, plus entendre, plus prendre soin les uns des autres !
Ce confinement a révélé qu’il y avait des gens solitaires et solidaires ! Des associations ont été créées comme « voisins solidaires », pour venir en aide aux personnes âgées qui ne peuvent plus sortir faire leurs courses. Au lieu que chacun vive replié sur lui-même, voilà que le voisinage devient une ressource précieuse et indispensable pour assurer à nos aînés une « continuité de vie ». Comme le dit l’Ecriture : « mieux vaut un voisin proche qu’un frère éloigné ».
Or ces temps particuliers nous montrent le pire et le meilleur. Il y a ceux dont l’indiscipline a profondément heurté. Il y a ceux qui profitent des aubaines jusqu’à voler et faire du trafic de masques. Mais il y a aussi de belles âmes qui nous émeuvent par leur hospitalité et leur solidarité.
J’ai eu connaissance d’exemples de personnes qui mettent gracieusement à disposition des logements à des soignants pour leur permettre de se reposer. Ces gens offrent à des inconnu(e)s le gîte et le couvert. Des restaurateurs cuisinent à leurs frais de magnifiques plats qu’ils offrent aux personnels de santé et aux gens démunis qui vivent dans la vulnérabilité alimentaire. D’autres participent à la garde d’enfants, donnent de leur temps pour le soutien scolaire, impriment des attestations pour ceux qui ne sont pas équipés d’une imprimante, confectionnent des masques pour leurs concitoyens, lancent des cagnottes sur internet pour soutenir les plus nécessiteux…etc.
On ne peut pas être solidaires tout en nous repliant sur nous-mêmes ! Pourtant c’est bien ce qu’on nous demande quand on nous dit : « si vous voulez aider les autres, restez chez vous ». Même si cela parait paradoxal, nous participons à quelque chose de bien pour ne pas propager le virus, pour ne pas mettre en danger autrui et notamment les plus vulnérables. Certains vivent cela comme un « sacrifice » de rester chez eux, mais c’est une vraie solidarité qu’on doit vivre comme un don de soi totalement désintéressé vis-à-vis de personnes qu’on ne connait pas et que l’on protège finalement.
Mais le mot « solidarité », a-t-il le même sens pour chacun de nous ? On l’entend beaucoup ce mot, mais que faisons-nous concrètement ? La traduction du mot solidarité, à partir du latin, serait : « Pour le tout ». La solidarité, c’est que chacun réponde de tout. Nous connaissons tous la fameuse expression : « Un pour tous, tous pour un ». Eh bien, c’est un peu ça ! Elle est un mot en acte, en actualisation constante, un processus.
Même si le mot n’est pas dans la Bible, la réalité y figure maintes fois, sauf dans le cas cité en référence où l’on découvre les limites de la solidarité chez certains. Les disciples, en guise de solidarité, affichent une belle débandade. C’est au moment où le Seigneur a besoin d’eux qu’ils se désolidarisent de Lui.
Ce mot, parfois galvaudé, atteste la « charité » et demeure une affirmation sublime de l’amour qui exige une certaine dépendance aux autres.La dépendance est une manière d’être à autrui. Non seulement un vis-à-vis d’écoute, de soin, de soutien, mais un vis-à-vis de rencontre où l’engagement résulte d’une véritable empathie. La souffrance, ou tout simplement la réalité de l’autre, m’atteint, non pas pour me désespérer, mais afin de mobiliser toute ma personne ; de la même manière que si je vivais moi-même cette souffrance en cherchant, comme il se doit, avec toutes mes forces, à la vaincre. La solidarité ne devrait-elle pas être l’expression naturelle du travail social et spirituel de l’Eglise ? Les personnes en situation de pauvreté matérielle, spirituelle ou morale ne constituent pas une catégorie humaine spécifique ; elles sont au milieu de nous, leur vie nous traverse. La pauvreté au sens large est une situation qui peut atteindre chacun et parfois très rapidement. Nos deux mains sont utiles dans tous les cas ; l’une pour donner, l’autre pour recevoir.
On croyait le français individualiste, râleur, grognon, bougon, mais cette crise sans précédent nous le fait découvrir généreux, altruiste, solidaire. Jésus a enseigné l’évangile à ses disciples, entre autre : « Tout ce que vous voulez que les gens fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux : c’est là la Loi et les Prophètes ». (Matthieu 7:12)
En prenant l’exemple de celui qui a montré de la compassion à son prochain, Jésus dit : « Va, et toi aussi, fais de même ». (Luc 10.37)
Nous connaissons tous des exemples de gens solidaires dans la bible, des gens modestes pour la plupart, mais la modestie n’empêche pas d’être généreux : l’enfant qui donne ses cinq pains et ses deux poissons sans savoir que la foule mangerait à sa faim, la veuve de Sarepta qui donna au prophète Elie le peu d’huile et de farine qui lui restait pour lui faire un gâteau, la veuve dans le temple mettant dans le tronc deux petites pièces faisant un quart de sou, les chrétiens de Corinthe, dont la « pauvreté profonde a produit avec abondance de riches libéralités de leurs part » (2 cor 8.2)
Les dons sont souvent révélateurs d’une tendance, d’une inclination du cœur. Ce n’est pas forcément la quantité du don qui prouve la qualité du don et la vraie générosité. Le don de la veuve qui donne un quart de sou montre que son effort contributif était aussi important que celui des plus riches, c’est ce que Jésus a souligné. C’est peut-être plus facile de donner quand on a du superflu, mais le geste, Jésus le remarque quand on donne de tout son cœur, avec joie, même si c’est peu.
Je profite du partage de cette pensée pour rappeler que l’œuvre locale de Lons le Saunier a besoin d’être soutenue. Les charges, malgré le confinement et la porte close de l’église, demeurent les mêmes, elles sont incompressibles. Merci de tout cœur de soutenir fidèlement l’œuvre par vos dons et vos virements. On vous rappelle également, même si ça ne doit pas être le motif principal pour donner, que l’administration fiscale autorise la déduction d’impôts à hauteur de 66% pour nos églises. Concrètement, en prenant l’exemple simple d’un don de 100€, celui-ci ne vous reviendrait qu’à 34€. On est toujours plus généreux quand une cause nous touche, et l’œuvre de Dieu en est une sûrement pour nous.
Le confinement, même si ce n’est pas notre choix, même si on le vit de manière forcée, est peut-être l’occasion de nous reconnecter à nous-mêmes. Réfléchissons au fait de savoir si les actions que nous qualifions de solidaires sont plus symboliques que concrètes. Nous savons par expérience que les coups de cœur ne font guère long feu ! Nos réflexes de solidarité ne durent pas toujours dans le temps. Inscrivons les nôtres dans la durée, c’est cela la fidélité. Il est prouvé que plus on est sociable, plus on participe à des réseaux d’entraide ou tout simplement à des actions collectives, plus augmente notre « souci des autres », notre « degré d’attention envers eux ».
Rien n’est solitaire, tout est solidaire. L’homme est solidaire avec la planète, la planète est solidaire avec le soleil, le soleil est solidaire avec l’étoile, l’étoile est solidaire avec la nébuleuse, la nébuleuse, groupe stellaire, est solidaire avec l’infini. (Victor Hugo)
« Purifiez-vous ! »
Le 26/04/2020 par Dominique Mourot
Nous attendons tous la venue du Seigneur. En lisant ma Bible ce matin, je relisais le passage d’Apocalypse 7,13 à 16 : « Alors l’un des vieillards prit la parole et me demanda : Ces gens vêtus d’une tunique blanche, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ? Je lui répondis : Mon seigneur, c’est toi qui le sais. Il reprit : Ce sont ceux qui viennent de la grande détresse. Ils ont lavé et blanchi leurs tuniques dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils se tiennent devant le trône de Dieu et lui rendent un culte nuit et jour dans son Temple. Et celui qui siège sur le trône les abritera sous sa Tente. Ils ne connaîtront plus ni la faim, ni la soif ; ils ne souffriront plus des ardeurs du soleil, ni d’aucune chaleur brûlante. Car l’Agneau qui est au milieu du trône prendra soin d’eux comme un berger, il les conduira vers les sources d’eaux vives, et Dieu lui-même essuiera toute larme de leurs yeux. » (Version du Semeur)
Ils viennent de vivre une grande détresse, une grande tribulation. Ils en ont profité pour purifier leurs tuniques et peuvent alors se tenir devant le trône de Dieu. Nous connaîtrons nous aussi certainement un temps de tribulation avant l’enlèvement. Ce temps de détresse devrait nous inciter à purifier notre vie de toute souillure afin de nous présenter devant Dieu dans les bonnes conditions.
Le prophète Daniel le disait déjà en son temps : « Beaucoup seront purifiés, blanchis et éprouvés comme par le feu. Les méchants se conduiront avec perversité et aucun d’eux n’aura la sagesse de comprendre, mais ceux qui auront du discernement comprendront. » (Daniel 12,10)
Il me semble donc que cet appel à nous purifier en ce temps de détresse est bien d’actualité. Apocalypse 22,11 nous le rappelle : « Que celui qui est saint se sanctifie encore. » Profitons de ce temps de confinement pour laisser le St Esprit nous montrer dans quel domaine particulier nous avons encore besoin qu’Il nous sanctifie.
J’ai pensé à de multiples domaines dans lesquels il nous faut toujours vérifier la pureté :
- l’esprit, l’âme et le corps sont à conserver purs.
- nos pensées, nos paroles et nos actes sont à mesurer à l’échelle de la pureté.
- notre conscience, nos œuvres, nos prières sont-elles pures ?
- un enseignement pur (celui que nous recevons tout comme celui que nous dispensons).
- une religion pure et sans tache, une sagesse pure.
- une nourriture spirituelle et pure, des motivations pures, une conduite pure.
- Etc…
Une bonne concordance biblique vous fournira toutes les références appuyant ce que je viens d’énumérer….. Au travail, mes amis !
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1,9)
Je prie que nous ressortions de ce temps de mise à part purifiés, blanchis, épurés, sanctifiés et pas l’inverse …. Si le divin vigneron taille, émonde, retranche, c’est pour notre bien. Il sait, mieux que nous, ce qui doit être ôté…. Laissons le travailler dans sa vigne ! Jésus est le cep, nous sommes les sarments. Une nouvelle saison va arriver, une saison pour porter encore plus de fruits. Relisons Jean 15 à ce sujet.
« Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon, abstenez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera. » (1 Thessaloniciens 5, 21 à 23)

Après les deux messages des semaines passées (« Arrêtez-vous ! » et « Humiliez-vous ! ») voici le troisième. Je l’intitule « Comprenez-vous ? » Le prophète Daniel avait eu à cœur de s’humilier et de comprendre (10,12) – remarquons que les deux choses allaient ensemble – et Dieu va lui révéler son plan et ce qui va arriver pour le monde. Il lui dira :
« Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l’intelligence comprendront. » (Daniel 12,10)
Le proverbe biblique (28,5) dit : « Qui cherche Dieu comprend tout ! » et Jésus lui-même s’est souvent employé à ce que ses disciples comprennent son enseignement (Matthieu 13,51) allant jusqu’à leur ouvrir l’esprit à l’auberge d’Emmaüs afin qu’ils comprennent les Ecritures (Luc 24,45)
En Israël, une tribu avait l’intelligence des temps, comprenait ce qui se passait, ce qui se préparait, ce que le peuple de Dieu devait faire ou ne pas faire :
1 Chroniques 12,32 : « Les fils d’Issacar avaient l’intelligence des temps pour savoir ce que devait faire Israël »
Alors, avez-vous envie de comprendre ? Moi, OUI !
Comprendre ce qui se passe en ce moment….
Comprendre que nous sommes en train de vivre quelque chose d’historique….
Comprendre ce que Dieu nous dit au travers de tout ça ….
Souvent, hélas « l’histoire nous apprend que nous n’apprenons rien de l’histoire ! » Beaucoup attendent le déconfinement pour recommencer comme avant…. NON ! Rien ne sera plus comme avant !
S’il est vrai que « Dieu fait de grandes choses que nous ne comprenons pas » (Job 37,5) Jésus a aussi dit à ses contemporains – et à nous – :
« Le soir, vous dites: Il fera beau, car le ciel est rouge; et le matin: Il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d’un rouge sombre. Vous savez discerner l’aspect du ciel, et vous ne pouvez discerner (comprendre) les signes des temps. » (Matthieu 16,2 et 3)
Alors essayons de comprendre ….. Un cher frère dans le ministère nous faisait remarquer récemment ce texte biblique :
« C’est pourquoi je frapperai encore ce peuple par des prodiges et des miracles et la sagesse de ses sages périra, et l’intelligence de ses hommes intelligents disparaîtra. » (Esaïe 29.14)
Dans la version NBS : il est question d’un étonnement parmi le peuple devant l’action de Dieu. L’étonnement produit dans un premier temps un mouvement de recul (On cherche à se préserver, on se confine).
Dans la version Segond : il est question de frapper. C’est un verbe utilisé dans le monde des marbriers qui ajustaient leurs coups pour fissurer les pierres. Dieu produit des actions étonnantes venant nous frapper pour nous tailler.
La sagesse des sages périra, l’intelligence des intelligents disparaîtra, mais ceux qui craignent Dieu, ceux qui sont comme des enfants recevront la révélation, comprendront…. Jésus louait son Père de ce qu’il avait caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce qu’il avait révélé cela aux enfants…. (Matthieu 11,25)
Moi, au stade où j’en suis aujourd’hui, voici ce que je comprends :
Il nous faut nous replacer aux pieds du Seigneur pour recevoir Sa révélation pour un temps comme celui-ci. (Où sont les prophètes ? Et quelle place nous leur laissons ? – aux vrais !)
La remise en question de nos fonctionnements nous oblige à repenser nos programmes. C’est une nécessité ! Voire une bénédiction …. Trop d’habitudes, de routine, de religiosité avait pris la place de la vie de l’Esprit.
Revenons à l’essentiel : l’amour, l’unité, l’humilité, la relation avec Dieu, la piété véritable, les relations vraies, l’authenticité, etc….
L’église en ligne, l’église digitale, l’église 2.0, l’église sans ses bâtiments, ses réunions physiques, n’en reste pas moins l’église, l’assemblée des témoins de Jésus. Notre témoignage ne doit pas être confiné, même si l’actualité autour des évangéliques nous invite à beaucoup de prudence dans nos relations aux médias et à nos voisins.
Les moments de crise sont des moments remplis d’opportunités, de possibilités de changer, d’occasions de s’adapter plus encore au monde du 21ème siècle. On peut être moderne sans être mondain….
C’est le moment d’être mature et de se nourrir spirituellement soi-même devant sa bible, tous les jours, écrans éteints….
Et ma réflexion n’est pas terminée. Vous allez certainement la compléter….
Que Dieu vous bénisse et vous garde.

Vivre à l’abri d’une barrière protectrice…
Alors qu’on nous rappelle tous les jours la nécessité impérieuse de se protéger du covid-19 par des gestes barrières, il est bon de se souvenir que quelqu’un au-dessus de nous, désire être notre barrière protectrice.
L’idée de « barrière », dans un monde hyperconnecté, est une idée qui parait obsolète ! Les plus nostalgiques se souviendront sûrement des « gardes-barrières » qui gardaient les frontières ou les voies de chemins de fer. Mais dans un monde où la philosophie en vogue est le « no barrière » à l’égard de tout, on se rend compte que sans barrières, il n’y pas de vraie protection contre le coronavirus. Du coup, c’est le retour tonitruant, non pas de la palissade, mais du bon geste, de la bonne attitude à l’égard de soi et des autres : c’est le lavage fréquent des mains, l’usage du kleenex, les coudes-mouchoir, la distanciation sociale, la solution hydro alcoolique, le confinement.
Finalement la barrière, c’est vous, c’est moi, c’est chacun d’entre nous pour empêcher le mal de se répandre et de contaminer la nation. Plus de bise, plus ce toucher du bras qui signifiait amitié, connivence, fraternité. Mais ces gestes barrières sont aussi des gestes qui sauvent.
Il y a une autre barrière qui sauve et protège, il y a un Dieu vivant et vrai au-dessus de nous, qui regarde avec compassion, mais étonnement notre humanité se débattre pour trouver les bonnes solutions, pour « limiter la casse ». Le monde, qui a perdu de vue l’importance d’une vrai relation à Dieu, devrait se souvenir que Dieu est un atout majeur, pas un inconvénient. Le trouver, faire alliance avec Lui, s’attacher à sa personne et à sa Parole, ne peuvent être que des « gestes qui sauvent ». Si respecter ces gestes barrières au plan sanitaire est un devoir civique, prendre Dieu comme Sauveur et Ami, est un droit spirituel à la portée de chacun de nous. Nous avons le droit de choisir de Le prendre comme protecteur, à l’image du roi David qui disait : « Tu m’entoures par-derrière et par-devant, et tu mets ta main sur moi ». (Psaumes 139:5) Si être confiné, c’est être aux confins des autres, dans un bout du monde ou d’un appartement où nous serions relégués, c’est, en matière de foi, être en contact étroit avec Celui qui s’est engagé à être une protection efficace. « Tu es un asile pour moi, tu me garantis de la détresse (du danger), Tu m’entoures de chants de délivrance ». (Psaumes 32:7) En attendant que des jours meilleurs ne viennent, vivons en confiance, en veillant à préserver nos barrières en bon état !
Alain Sivasléian (4 avril 2020)

Après le message de la semaine dernière (« Arrêtez-vous ! ») voici celui pour cette semaine : « Humiliez-vous devant le Seigneur » (Jacques 4,10) « Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu » (1 Pierre 5,6) Nous savons tous que « Dieu résiste aux orgueilleux, mais qu’Il fait grâce aux humbles » (Jacques 4,6)
Il y a longtemps déjà, Dieu disait à Daniel (10,12) : « Sois sans crainte, Daniel. Car, dès le premier jour où tu as appliqué ton cœur à comprendre et à t’humilier devant ton Dieu, ta prière a été entendue. »
Nous ne nous tromperons jamais en empruntant le chemin de l’humilité, de la crainte de Dieu et de la repentance. En ces temps troublés où nos vies sont confinées pour cause de Covid 19, temps où nous essayons tous de comprendre ce qui nous arrive, je crois que c’est le moment de nous humilier devant le Seigneur.
S’humilier devant le Seigneur c’est ….
Se repentir, en grec « Métanoïa » signifie « changer de mentalité, d’intention ». C’est la tristesse que l’on éprouve de ses péchés et la douleur d’avoir offensé Dieu.
S’humilier devant le Seigneur c’est ….
Confesser, dire les choses …. Beaucoup de gens savent très bien qu’ils ont mal agi, mais ils ne veulent pas en demander pardon à Dieu et aux personnes qu’ils ont blessées. David, lui-même, gardant le silence, ne trouvait aucun repos. Lorsqu’il a reconnu et confessé son péché, il a obtenu aussitôt l’assurance du pardon.
S’humilier devant le Seigneur c’est ….
Abandonner le mal et choisir le bien. La vraie repentance produit un dégoût du péché et une rupture d’avec les mauvaises habitudes suivies jusque là. On ne reste pas au stade de l’intention, on passe à l’action. On produit du fruit digne de la repentance (Luc 3,18 et Actes 26,20)
S’humilier devant le Seigneur c’est ….
Se soumettre complètement à Dieu désormais. « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (Actes 9,6) Notre repentance n’aura d’effet que si elle est suivie de la foi et de l’obéissance à Christ.
S’humilier devant le Seigneur c’est ….
Persévérer dans cette bonne disposition de cœur. Un « chrétien » mais aussi un « serviteur de Dieu » auquel sa conscience ne parle plus est dans un état terriblement dangereux (Apoc. 3,17) On ne peut pas se contenter d’un grand acte de repentance lors de la conversion mais il nous faut persévérer chaque jour dans une attitude de repentance.
S’humilier devant le Seigneur c’est ….
Prendre la décision de marcher dans la lumière et dans la vérité. Le St Esprit accomplira alors une profonde œuvre de sanctification.
S’humilier devant le Seigneur c’est ….
Un don de Dieu. Sans son aide et sans son Esprit il est impossible de changer durablement. La vraie repentance est le grand remède à toutes nos difficultés, car dans nos vies, il n’y a qu’un seul vrai problème : le péché ! L’appel que Dieu adresse au monde comme à l’église est toujours : « Repens-toi ! » Il nous donne du temps pour que nous puissions le faire. Il nous assure que la repentance détournera le châtiment. Car, dans sa miséricorde, il ne peut résister à qui s’écrie humblement : « Sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ! » (Luc 18,13)
Soyez bénis et encouragés. Nous avons, en tant que bergers et conducteurs du peuple de Dieu, à revenir à Dieu de tout notre cœur. Montrons l’exemple ! Les programmes sont mis en sommeil, les réunions arrêtées, le rythme du ministère complètement bouleversé. N’est ce pas un moment propice pour nous placer humblement devant Dieu et écouter ce qu’Il a à nous dire ?
Il me semble entendre au fond de mon cœur cette douce voix : « Arrêtez-vous, …. Humiliez-vous… »
La suite la semaine prochaine…..
Dominique Mourot (3 avril 2020)

Arrêtez ! Et sachez que je suis Dieu … Je domine sur les nations, je domine sur la terre. Ps 46,11
La version Semeur traduit ce verset de la façon suivante :
« Arrêtez, reconnaissez moi pour Dieu. Je serai glorifié par les peuples, je serai glorifié sur la terre. »
Alors je nous pose la question ; « Savons-nous nous arrêter ? Nous arrêter vraiment ? »
Je lis dans la Parole de Dieu que les hébreux, sortis d’Egypte ont appris à s’arrêter quand la nuée s’arrêtait et à partir dans elle partait. Lisez Nombres 9,17 à 23
Quand la nuée s’élevait de dessus la tente, les enfants d’Israël partaient; et les enfants d’Israël campaient dans le lieu où s’arrêtait la nuée.
Les enfants d’Israël partaient sur l’ordre de l’Éternel, et ils campaient sur l’ordre de l’Éternel; ils campaient aussi longtemps que la nuée restait sur le tabernacle.
Quand la nuée restait longtemps sur le tabernacle, les enfants d’Israël obéissaient au commandement de l’Éternel, et ne partaient point.
Quand la nuée restait peu de jours sur le tabernacle, ils campaient sur l’ordre de l’Éternel, et ils partaient sur l’ordre de l’Éternel.
Si la nuée s’arrêtait du soir au matin, et s’élevait le matin, ils partaient. Si la nuée s’élevait après un jour et une nuit, ils partaient.
Si la nuée s’arrêtait sur le tabernacle deux jours, ou un mois, ou une année, les enfants d’Israël restaient campés, et ne partaient point; et quand elle s’élevait, ils partaient.
Ils campaient sur l’ordre de l’Éternel, et ils partaient sur l’ordre de l’Éternel; ils obéissaient au commandement de l’Éternel, sur l’ordre de l’Éternel par Moïse. Nous sommes tous arrêtés, confinés, à cause d’un virus qui circule dans le monde entier. Mais derrière cet arrêt, ne pouvons nous pas discerner que c’est Dieu (Il est au contrôle de toutes choses) qui nous demande de nous arrêter. Mais pour….quoi nous demande-t-il cela ?
Nous arrêter pour reconnaître qu’Il est Dieu, qu’Il est au-dessus de nous, au contrôle de toutes choses et que rien n’arrive sans sa permission. Savoir qu’il en est ainsi doit nous remplir de paix, de confiance car Il fait concourir toutes choses à notre bien. Romains 8,28
Nous arrêter pour apprendre à marcher à Son rythme, selon Sa volonté. C’est ce que les douze tribus d’Israël ont appris dans le désert. Ne traversons pas ce temps de désert sans nous aussi apprendre à marcher dans l’obéissance à Dieu, à Son Esprit, à Sa Parole.
Nous arrêter pour vivre un temps de repos et de recentrage de nos priorités. Qu’est ce qui est le plus important dans notre vie ? l’Etre ou le Faire ? Le Savoir ou la Mise en pratique ? La Loi ou la Grâce ? Le Début ou la Fin ? Je vous laisse méditer….
Nous arrêter pour recharger nos batteries, renouveler nos forces en Lui, être tout à nouveau remplis de son Esprit. Paul et Silas, enfermés, confinés dans la prison de Philippes, « priaient et chantaient les louanges de Dieu et tous les prisonniers les entendaient ! » Quel bel exemple pour nous !
Nous arrêter pour regarder dans la bonne direction, celle annoncée par les Ecritures. Tout va vers sa fin, l’humanité chancelle comme une vieille cabane qui va tomber, son péché pèse sur elle. Elle ne s’en remettra pas à moins de se repentir et de revenir à Dieu.
« La terre est déchirée, La terre se brise, La terre chancelle.
La terre chancelle comme un homme ivre, Elle vacille comme une cabane; Son péché pèse sur elle, Elle tombe, et ne se relève plus. » (Esaïe 24,19 et 20)
Nous arrêter pour ….
Un arrêt comme celui que nous vivons a un but. Ne le vivons pas en étant frustrés, mécontents, râlant et bougonnant, mais plutôt en y cherchant ce pourquoi Dieu le permet. Regardons les choses sous cet angle et attendons-nous à recevoir de Dieu ce qu’Il a en réserve pour nous.
Nous arrêter pour ….
Je vous laisse écrire ce dernier point à votre convenance. Je n’ai pas la prétention d’être complet et exhaustif dans mon propos. Bonne continuation ….
Ephésiens 1,16 à 19 :
« Je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. »
Dominique mourot (29 mars 2020)
